Le défi de l'environnement
- La nature artificielle
- Le dialogue
- La résonnance
La Médiathèque de Sendaï
67/75
Localisation :
Sendaï, Japon
Matériaux utilisés :
Verre, acier et aluminium
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Toyo Ito Architecte : La médiathèque de Sendaï (Sendai Mediatheque)
Le concept de la Médiathèque (suite)
2- Les colonnes (suite)
Les colonnes de la Médiathèque de Sendaï sont une transposition à une plus grande échelle des tubes métalliques développés pour
cette exposition. Ito les compare à treize arbres qui traversent les différents plateaux.
Tout comme le tronc d'un arbre joue à la
fois le rôle de structure et de transmission des éléments nutritifs du sol vers les feuilles, les colonnes de la Médiathèque de Sendaï
assurent la stabilité de l'édifice tout en assurant le passage des différentes formes d'énergies (lumière, air, sons, eau), des circuits
informatiques et des circulations verticales (escaliers, ascenseurs).
Toutes ces colonnes sont de tailles différentes en fonction des dispositifs qu'elles accueillent. Elles sont, de plus, disposées de
manière aléatoire dans l'espace. Ito, dans son écrit "La forêt urbaine transparente" explique ce qui sous-tend cette démarche qui
n'est pas des plus rationnelles :
"Inévitablement dans une société industrialisée, transmettre au sol des charges uniformément
réparties par l'intermédiaire de supports régulièrement répartis constitue économiquement la solution la plus rationnelle. Quoique
je m'en tienne à de telles règles en général, le déplacement délibéré des colonnes par rapport à une telle grille m'est néanmoins sympathique.
Un arrangement aléatoire des colonnes me semble non seulement un moyen d'imiter l'environnement naturel tels que les forêts mais aussi
d'augmenter la fluidité de l'espace. Ceci est corroboré par le fait qu'une interaction entre symétrie et asymétrie génère la relation
entre la forme et le mouvement des organismes dans le monde naturel. Irrégularité et instabilité induisent continuellement le mouvement.
Introduire la fluidité dans l'architecture sert à insuffler de l'air frais dans un espace stagnant et ainsi créer une continuité entre
l'intérieur et l'extérieur, ce qui est le point le plus important de l'architecture aujourd'hui" (réf.68).
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