 Le défi de l'environnement
- La nature artificielle
- Le dialogue
- La résonnance
La Médiathèque de Sendaï
56/75
Localisation :
Hokkaido, Japon
Matériaux utilisés :
Béton et aluminium
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Toyo Ito Architecte : Le défi de l'environnement
DEUXIEME TENDANCE : LE DIALOGUE ENTRE NATURE ET ARCHITECTURE
Le Pavillon d'Accueil des Visiteurs des Brasseries Sapporo à Hokkaido, Japon, 1989 - (Guest House for Sapporo Breweries)
L'année qui suit le début du projet du Musée Municipal de Yatsushiro, Toyo Ito réalise le Pavillon d'Accueil des Visiteurs des Brasseries
Sapporo situé à Hokkaido. Jusque-là, il avait toujours considéré comme opposés les concepts de ville et de nature, d'architecture et de
nature. Avec ce projet, cette attitude s'adoucira et sa conception du rapport entre l'architecture et la nature ou entre l'architecture
et l'environnement deviendra plus flexible.
Ce projet revêt donc une grande importance dans sa carrière. En effet, ce pavillon est le
premier projet d'implantation non-urbaine de Toyo Ito. Confronté à un environnement naturel très vaste et plat, il s'est très vite rendu
compte qu'aucune de ses théories urbaines ne seraient applicables.
Dans son texte "le Rideau du XXIè siècle", Ito nous explique quelle fut sa démarche pour répondre à ce nouveau défi :
"Lors de ma première
visite sur les lieux, en plein hiver, le site était complètement couvert de neige. Le bornage du terrain n'était pas clair et il n'y avait
aucun arbre. C'était ma première expérience de ce type. En architecture urbaine, un grand nombre de réglementations restrictives déterminent,
à l'avance, la tournure que prendra le bâtiment à construire. Il était évident que la méthode dont j'avais l'habitude ne pourrait s'appliquer
à ce projet. A mon retour , j'ai commencé à envisager une architecture souterraine car il me semblait inutile de réaliser un petit bâtiment
isolé sur un vaste terrain. D'autant plus que l'architecture pelliculaire à laquelle je pensais risquerait fort d'être emportée. Sous terre,
elle serait en parfaite sécurité. Nous avons donc creusé une excavation en forme de coquille et enterré le bâtiment autour. Les déblais ont
été employés pour réaliser une petite colline et nous ont permis de dessiner, sur un terrain initialement plat, des courbes isohypses semblables
à celles signalant les zones de haute et de basse pression atmosphérique sur une carte météorologique. Cette configuration ressemble à celle
du vent qui souffle en tourbillonnant depuis le centre de la haute pression vers celui de la basse pression" (réf.63).
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