Le défi de l'environnement
- La nature artificielle
- Le dialogue
- La résonnance
La Médiathèque de Sendaï
66/75
Localisation :
Sendaï, Japon
Matériaux utilisés :
Verre, acier et aluminium
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Toyo Ito Architecte : La médiathèque de Sendaï (Sendai Mediatheque)
Le concept de la Médiathèque (suite)
2- Les colonnes
Toyo Ito s'intéresse au milieu sous-marin. Sur la terre, la faune et la flore ont besoin d'un cadre rigide pour lutter contre
la pesanteur, par contre sous l'eau, les structures flexibles résistent mieux à l'écoulement et à la pression de l'eau. Pour ces
plantes, il est dès lors plus facile d'être réceptives et de se laisser aller avec les forces de la nature plutôt que de tenter
de leur résister. C'est ainsi que la faune et la flore sous-marines "se balancent et dansent avec élégance" (réf.67).
Cette image des algues qui vont et qui viennent au gré des courants sous-marins servira de base d'inspiration pour les treize colonnes
qui composent la structure de la Médiathèque de Sendaï.
Au début du processus d'élaboration du projet, Ito participa à l'exposition "Japan Today '95" tenue au "Louisiana Museum of Modern Art"
tout près de Copenhague. Pour cette exposition, il a imaginé un lieu qu'il nomme la "Troisième réalité" expérimentant un espace créé par
des tubes creux semblables à des filets métalliques.
Cet espace d'exposition se compose de sept colonnes d'environ quatre mètres de haut en métal recouvertes de tissu translucide. Chacune
d'entre elles présente des joints intermédiaires semblables aux anneaux d'une tige de bambou. Eclairées par le haut, ces colonnes
apparaissent et disparaissent en réponse aux variations d'intensité de l'éclairage. Les réflexions floues des colonnes dans les panneaux
d'aluminium tapissant le sol et dans les miroirs acryliques recouvrant les murs créent l'illusion d'une extension spatiale infinie. Enfin,
des images de Tokyo sont projetées continuellement par trois projecteurs vidéo situés derrière trois écrans suspendus à l'extrémité de l'espace.
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