La métaphore
Le "Jardin de lumière"
Le "Jardin des Vents"
Le "Jardin des puces électroniques"
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Toyo Ito Architecte : Le "Jardin des Puces Electroniques"
L'INTERET POUR LA PUCE ELECTRONIQUE
L'exposition au Moma, New York, 1990
Comme Toyo Ito nous l'explique dans un texte intitulé : "A Garden of Microchips, the Architectural Image of the Microelectronic Age"
(réf.44), nous n'avons pas encore réussi à développer des images visuelles claires adaptées à l'âge de la micro-informatique.
Il y a bien eu des essais dans les années 60. Archigram, par exemple, "captivait les jeunes architectes et les étudiants avec une
succession d'images architecturales et urbaines. Des projets comme Plug-in City (1964) et Instant City (1969) de Peter Cook, ou
Walking City (1964) de Ron Heron constituaient des visualisations d'une utopie technologique dans laquelle les êtres humains
s'amusaient avec des ordinateurs dans un système homme-machine. Mais ces cités du futur étaient encore fondées sur l'esthétique
de la machine. Elles étaient des collages d'objets mécaniques comme des grues, des rampes de lancement et des véhicules lunaires.
Dennis Crompton a été le seul, avec son projet Computer City (1964), à présenter une image différente, fondée sur un réseau tramé
suggérant le système nerveux. Mais ce dernier semblait aussi proposer seulement la substitution d'un circuit intégré élargi au
réseau physique d'une ville. La trame urbaine reposait sur une simple analogie visuelle" (réf.45).
"Si à l'âge de la machine, les formes des avions, paquebots, automobiles et des composants comme les moteurs, les vis et les soupapes
inspiraient l'imagerie des architectes, à l'ère de l'électronique, nous n'avons pas été capables de découvrir des formes visuelles qui
puissent nous servir de représentation" (réf.46). Dans le premier cas, il y a une relation causale, quoique ambiguë, entre la forme des
objets mécaniques et leur fonction. Cette relation causale n'existe plus dans le domaine de l'électronique.
"L'énorme capacité des
ordinateurs à mémoriser les informations ou à calculer n'évoque pas d'images formelles. Nous voyons seulement les données à introduire
dans l'ordinateur et le résultat que celui-ci produit. Nous ne pouvons pas imaginer le flux de l'électricité ou la vitesse et l'immense
énergie qui circulent entre l'entrée et la sortie. C'est pourquoi, dans nos essais de visualisation des images de l'ère électronique,
nous avons continué à nous référer à l'imagerie mécanique" (réf.47).
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