La métaphore
Le "Jardin de lumière"
Le "Jardin des Vents"
Le "Jardin des puces électroniques"
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Toyo Ito Architecte : Le "Jardin des Vents"
L'Architecture Ephémère (suite)
Pour expliquer le caractère "éphémère", Ito fait référence à la cérémonie de la floraison des cerisiers, qui sera l'image de son architecture
durant les années 80. "Jadis, tout le monde se rassemblait pour la floraison des cerisiers. On construisait un écran autour d'un endroit
très confortable, très temporaire, très éphémère et lié à la nature. C'était le plus simple et le plus riche des espaces. Le plus important,
dans ce cas, c'est d'abord l'absence d'architecture. Les gens se réunissaient, et puis seulement après l'architecture se formait. C'est
l'esprit de la méthode japonaise traditionnelle. L'activité ou la représentation est plus importante que l'architecture, et pour la soutenir,
il faut des éléments physiques élémentaires" (réf.29).
Derrière l'adjectif "éphémère", se cache une notion qui est d'ordre plus spatial que temporel. Dans le cas de l'architecture d'Ito, il
caractérise un espace qui "recouvre l'utilisateur avec tendresse sans lui imposer un sens" (réf.30). Un espace qui, comme nous le disions
déjà pour la hutte argentée, s'offre librement aux usagers qui peuvent dès lors en faire des lectures symboliques différentes en fonction
de leurs affinités. Et Ito d'ajouter : "Il me semble que ce sont eux qui doivent faire ce travail d'investissement symbolique des espaces
pour en remplir les vides, le rôle de l'architecte devant se borner à la création du substrat architectural" (réf.31).
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